En un clin d’œil. Des lunettes à intelligence artificielle qui révèlent votre état de santé

Technologie innovante de détection des cils
Une équipe de chercheurs de l’université de Pennsylvanie met au point des lunettes intelligentes « BlinkWise », capables d’analyser avec une grande précision la dynamique des clignements d’yeux. Il s’agit d’un pas de géant dans l’intégration de l’intelligence artificielle dans les objets du quotidien, qui ouvre de nouvelles perspectives en matière de surveillance de la santé.
L’être humain cligne des yeux plus de 10 000 fois par jour, et chaque clignement est associé à des états physiques et mentaux, allant de la fatigue et du manque de concentration à la sécheresse des yeux et à la fatigue. L’appareil ne se contente pas de compter les clignements, il analyse leur nature : Une fermeture prolongée des paupières peut indiquer un état de somnolence, tandis que des clignements partiels fréquents peuvent être le signe d’une sécheresse oculaire.
Contrairement aux systèmes traditionnels qui s’appuient sur des caméras à haute résolution dans des laboratoires spécialisés, BlinkWise utilise des signaux radio précis pour capter le mouvement des paupières et le traduire en graphiques indiquant le degré d’ouverture des yeux. Cette technologie est capable de collecter des milliers d’échantillons par seconde, ce qui est beaucoup plus précis que les caméras traditionnelles, qui ne dépassent généralement pas 60 images par seconde.
Dongyin Hu, auteur principal de l’article, a déclaré : « L’avantage est que nous n’avons plus besoin d’un environnement de laboratoire, il suffit de fixer l’appareil sur les lunettes pour surveiller le clignement des yeux n’importe où.
L’intelligence artificielle sur un petit appareil
L’un des principaux défis consistait à faire fonctionner des algorithmes d’IA sur un petit appareil à la puissance limitée. Les chercheurs ont surmonté cet obstacle en concevant un modèle qui traite les données localement sur une petite puce, sans qu’il soit nécessaire de les envoyer à un téléphone ou à un serveur en nuage.
Le professeur Insup Lee explique que le système ne consomme pas la batterie des lunettes et ne sollicite pas leurs ressources informatiques, mais s’appuie sur un simple signal radio qui nécessite moins d’énergie que l’envoi d’une image par Wi-Fi.
En même temps, l’équipe pense que les premières applications de l’appareil seront centrées sur la surveillance de la fatigue, de la sécheresse oculaire et de la charge mentale. Mais les chercheurs soulignent que la technologie constitue la base d’une nouvelle génération de lunettes intelligentes. Comme l’explique le professeur Mingmin Zhao : « Les lunettes intelligentes ne doivent pas seulement répondre à des commandes vocales ou prendre des photos, elles doivent aussi comprendre le porteur. C’est le premier pas dans cette direction. »