Génération Z. La vérité sur les « violences sécuritaires » lors des manifestations du début du mois d’octobre

Les manifestations de la « Génération Z », qui ont débuté par un appel anonyme sur les médias sociaux à la fin du mois de septembre, ont suscité une vaste controverse après s’être transformées de manifestations pacifiques en émeutes sans précédent dans plusieurs villes marocaines. Alors que certains médias étrangers se sont empressés d’accuser les forces de sécurité de « violence », les données de terrain et les photos révèlent un récit complètement différent.
Violence organisée contre les forces de sécurité
Lundi et mardi 1er et 2 octobre, des rassemblements dans des villes comme Kassala, Marrakech et Agadir ont rapidement tourné à la violence. Des groupes armés de pierres, de couteaux et de cocktails Molotov ont attaqué le personnel de sécurité, blessant 263 personnes, dont certaines grièvement.      
À Inezgane, la situation est devenue critique après que des assaillants ont tenté de pénétrer dans le quartier général de la gendarmerie royale pour s’emparer d’armes, ce qui a contraint les agents à ouvrir le feu en légitime défense, tuant trois assaillants.   
Les pertes matérielles ont été importantes : 142 véhicules de sécurité et 20 voitures particulières ont été vandalisés ou incendiés, sans compter la prise d’assaut et le pillage de sièges de banques, d’administrations et de magasins à Ait Amira, Inezgane-et-Melloul, Agadir, Tiznit et Oujda, où le transport des blessés a même été perturbé après l’interception d’une ambulance.    
Discipline en matière de sécurité et déclarations trompeuses
Malgré le niveau élevé de violence, les forces de sécurité marocaines ont respecté des instructions strictes afin d’éviter tout usage excessif de la force. Le personnel déployé sur le terrain, tant en uniforme qu’en civil, n’était pas équipé d’armes à feu, de bombes lacrymogènes ou de camions à eau.    
Des avertissements ont été diffusés par haut-parleurs pour disperser les foules, et la plupart des manifestants ont répondu à ces appels. Ceux qui ont refusé de partir ont été traités pacifiquement ou arrêtés légalement sous la supervision du ministère public.   
Au total, 409 personnes ont été arrêtées, certaines après des contrôles d’identité, et aucun cas d’usage excessif de la force n’a été relevé.   
Une justice sévère contre les vandales
Des sources judiciaires ont confirmé que l’État traitera avec la plus grande sévérité les personnes impliquées dans des actes de violence et de vandalisme.
L’article 595 du code pénal marocain prévoit des peines allant de deux à cinq ans pour les personnes impliquées dans la destruction de biens publics ou privés, et jusqu’à la réclusion à perpétuité en cas d’utilisation d’armes ou de substances inflammables en bande organisée. 
Les articles 581 et 583 prévoient des peines allant de 5 à 20 ans, et jusqu’à la peine de mort si les violences ont entraîné la mort. 
Quant aux mineurs impliqués, ils ne seront pas exonérés de responsabilité, leurs tuteurs pouvant être tenus d’indemniser les victimes, tandis que l’État se réserve le droit de demander réparation pour les dommages causés à ses institutions.   
Ce faisant, les autorités marocaines cherchent à faire la distinction entre les protestations pacifiques légitimes et les émeutes systématiques visant à déstabiliser la sécurité publique, en soulignant que la protection des biens et des vies reste une priorité absolue pour l’État.



