Accord de cessez-le-feu à Alep entre le gouvernement syrien et l’administration autonome kurde

Des affrontements sanglants précèdent l’accord
Les médias d’État syriens ont annoncé mardi 7 octobre 2025 qu’un accord de cessez-le-feu avait été conclu entre le gouvernement syrien et l’auto-administration kurde dans les quartiers de Sheikh Maqsoud et Ashrafieh de la ville d’Alep, après des jours de tension et de bombardements mutuels qui ont tué au moins un civil et un membre du personnel de sécurité.
La télévision d’État syrienne a déclaré que l’accord intervenait après de violents affrontements dans la région lundi soir, les forces kurdes ayant, selon des sources gouvernementales, utilisé des mortiers et des drones contre des positions des forces de sécurité syriennes.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a confirmé les bombardements aériens des forces gouvernementales sur les zones contrôlées par les unités kurdes locales, notant que les deux quartiers sont toujours effectivement sous le contrôle de groupes affiliés aux Forces démocratiques syriennes (FDS), bien que ces dernières aient annoncé leur retrait en avril dans le cadre d’un accord avec Damas.
Civils déplacés et accusations échangées
L’agence de presse officielle syrienne (SANA) a rapporté que les affrontements ont tué un membre des forces de sécurité intérieure et en ont blessé quatre autres, en plus de tuer un civil et de blesser un certain nombre de femmes et d’enfants, notant que des dizaines de familles ont été déplacées des deux quartiers en raison des tirs d’artillerie lourde.
La chaîne d’information officielle a également confirmé que l’armée syrienne avait envoyé des renforts militaires dans les environs de Sheikh Maqsoud et d’Ashrafieh, après que les communications aient été complètement coupées dans la région.
En revanche, le Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont nié toute attaque contre des positions gouvernementales, accusant les factions pro-Damas d’imposer un « siège étouffant » aux quartiers kurdes et de tenter d’avancer avec des chars. Les habitants de la région ont été contraints de prendre les armes « pour se défendre aux côtés des Asayish », les forces de sécurité intérieure kurdes, a-t-elle déclaré.
Sur sa page Facebook, le gouverneur d’Alep, Azzam al-Gharib, a appelé les habitants à « rester chez eux et à s’éloigner des zones de conflit », soulignant qu’il travaillait avec les différentes parties pour « calmer la situation et mettre fin aux combats ».
En mars dernier, Damas et les FDS ont conclu un accord préliminaire visant à intégrer les institutions civiles et militaires de l’administration autonome dans les institutions de l’État syrien, mais de profondes divergences politiques et organisationnelles entravent toujours la mise en œuvre de cet accord sur le terrain.