Économie et affaires

Transparence financière au Maroc : Où en sommes-nous aujourd’hui ?

Le Maroc se classe au 63e rang mondial dans l’indice de secret financier de l’organisation non gouvernementale Tax Justice Network, soulignant la capacité du Royaume à protéger la confidentialité de ses transactions financières offshore, face aux défis permanents de l’évasion fiscale et du blanchiment d’argent.

Un classement international place le Maroc en milieu de peloton

Dans le rapport publié le 3 juin 2025, le Maroc a obtenu une note de 69 sur 100 dans l’indice de secret financier, une mesure qui reflète le degré d’ouverture ou de fermeture du système financier d’un pays à l’examen et à la transparence. Plus le score est élevé, plus le niveau de secret est important, ce qui fait du pays un environnement plus favorable à l « évasion fiscale et aux activités financières illicites, selon L » Économiste.

Malgré son classement intermédiaire, le Maroc a surpassé un certain nombre de pays régionaux tels que l’Algérie, l « Arabie saoudite, le Qatar et l » Égypte, tandis que les Émirats arabes unis restent le premier pays arabe, à la 13e place mondiale. Le Maroc ne représente que 0,02 % du volume total du secret financier dans le monde, un indicateur basé sur le volume des services financiers offshore fournis à des clients étrangers.

Critères d’évaluation : Quatre piliers

L’organisation britannique fonde son évaluation sur quatre axes principaux :

  1. Enregistrement des actifs et des biens
  2. Transparence des entités juridiques
  3. Intégrité des systèmes fiscaux et financiers
  4. Degré de coopération avec les normes internationales

Pour chaque axe, des questionnaires détaillés sont envoyés aux autorités nationales afin d’évaluer leur conformité. Par exemple, au Maroc, les banques sont tenues de collecter suffisamment de données sur les clients et les transactions pour assurer une surveillance efficace et lutter contre la criminalité financière.

Des indicateurs mitigés dans la lutte contre le secret

En ce qui concerne le secret bancaire, le Maroc a obtenu une note de 57 sur 100, reflétant le degré de protection des informations financières par les banques, y compris les données qu’elles collectent, la manière dont elles les mettent à la disposition des autorités et les sanctions pénales prévues en cas de fuite.

Dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent, le Maroc a obtenu 45 points, soit un score inférieur à celui de l’Algérie, qui a obtenu 57 points, ce qui souligne la nécessité de renforcer les outils de contrôle financier et la coordination entre les autorités compétentes.

Séjour sans surveillance Mais il y a du progrès

En ce qui concerne les programmes de résidence contre investissement, connus sous le nom de « passeports dorés », l’indice a montré que le Maroc a obtenu une note de 0 sur 100, ce qui signifie qu’il n’existe pas de politiques claires ou efficaces pour limiter l’exploitation de ces programmes à des fins d’évasion fiscale ou de blanchiment d’argent.

En revanche, le Le rapport note la participation active du Maroc au système d’échange automatique de renseignements fiscaux (EARF), conformément aux normes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Toutefois, il souligne que le contrôle reste insuffisant, en particulier dans certains secteurs sensibles, tels que les cabinets d’avocats, les sociétés de conseil et les activités professionnelles intermédiaires.

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