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Karol Navrotski prête serment et s’engage à empêcher le « déclin » de la Pologne

L’historien conservateur Karol Navrotski a prêté serment mercredi en tant que nouveau président de la République de Pologne lors d’une session de la Diète, s’engageant à défendre la souveraineté polonaise et à lutter contre tout ce qui pourrait pousser le pays vers le « déclin ».

« La voix du peuple » contre la dégradation et la désintégration


Lors de son discours devant les députés, M. Navrotski, 42 ans, a promis d’être « la voix du peuple polonais », et plus précisément « la voix de ceux qui veulent une Pologne souveraine ».

Exprimant clairement son orientation politique, il a déclaré : « Nous voulons que la Pologne fasse partie de l’UE, mais nous ne voulons pas être l’UE… La Pologne restera la Pologne. »

Le nouveau président a également souligné l’importance de s’opposer à « ceux qui poussent la nation vers le déclin », citant l’ancien Premier ministre Ignacy Paderewski, l’une des icônes politiques de la Pologne au début du XXe siècle.

Une alliance avec Washington … et le silence sur l’Ukraine


Dans son discours, M. Navrotski a souligné l’importance de la relation stratégique avec les Etats-Unis et a exprimé l’intention de son pays de jouer un rôle actif au sein de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Cependant, il a visiblement évité de mentionner l’Ukraine, un voisin avec lequel la Pologne entretient des relations sensibles et complexes depuis le début de l’invasion russe.

Confrontation à venir avec le gouvernement de Donald Tusk


Le nouveau président a fait remarquer que le mode de fonctionnement du gouvernement actuel « n’est plus acceptable », indiquant qu’il a l’intention d’introduire de nouvelles initiatives législatives, en particulier dans le domaine économique, afin de catalyser les aspirations du peuple.

En revanche, le Le Premier ministre Donald Tusk n’a pas tardé à réagir, en déclarant : « Le président a parlé ouvertement d’une confrontation avec le gouvernement : Le président a parlé ouvertement d’une confrontation avec le gouvernement… et nous y sommes prêts », ajoutant : « Nous défendrons vigoureusement la constitution si le président tente d’outrepasser ses pouvoirs » : « Nous défendrons vigoureusement la constitution si le président tente d’outrepasser ses pouvoirs ».

M. Tusk a également qualifié le gouvernement actuel de « pire dans l’histoire de la Pologne démocratique », une référence claire à l’intention d’une confrontation politique ouverte entre les deux institutions.

Un large soutien populaire


Parallèlement à la cérémonie d’investiture, des milliers de citoyens ont afflué aux abords du parlement et sur les places de la capitale, Varsovie, pour exprimer leur soutien au nouveau président.

L’un d’entre eux, Jan Smolenski, un mineur retraité de 75 ans, a déclaré : « Il ne rampe pas devant Bruxelles, c’est un vrai Polonais ». Marietta Burch, assistante dentaire de 57 ans, s’est dite soulagée que le nouveau président soit « catholique et défende les valeurs chrétiennes ».

M. Navrotsky a participé à un service patriotique dans la matinée, avant de prendre le commandement suprême des forces armées lors d’une cérémonie officielle dans l’après-midi.

Un nouveau président sans expérience politique


Bien qu’il ait remporté le second tour des élections le 1er juin avec le soutien du parti nationaliste d’opposition Droit et Justice, Karol Navrotsky n’est pas un visage familier sur la scène politique ou internationale, puisqu’il est historien de formation.

Il a battu le candidat pro-européen Rafal Czaskowski, ce qui constitue un revers majeur pour le gouvernement de coalition au pouvoir depuis près de deux ans et souligne l’extrême polarisation politique qui persiste dans le pays.

Le nouveau président, élu pour un mandat de cinq ans, dispose de pouvoirs influents en matière d’affaires étrangères et de défense, et peut proposer des lois ou opposer son veto aux lois adoptées par le parlement.

M. Navrotsky succède au président sortant, M. Andrzej Duda, qui s’est souvent heurté au gouvernement sur des questions liées à l’indépendance du pouvoir judiciaire et aux droits des femmes.

Position controversée sur l’Ukraine


Au cours de sa campagne électorale, M. Navrotsky a exprimé son opposition à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et a accusé Kiev de ne pas être « suffisamment reconnaissant » de l’aide apportée par la Pologne depuis le début de la guerre contre la Russie.

Il a adopté un slogan électoral frappant : « La Pologne d’abord, les Polonais d’abord » : « La Pologne d’abord, les Polonais d’abord », que certains ont perçu comme un message politique clair à l’égard du million de réfugiés ukrainiens qui vivent actuellement en Pologne.

Toutefois, le 31 juillet, M. Navrotsky a eu un entretien téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui l’a remercié de « garantir un soutien continu à l’Ukraine ».

Le lendemain de son investiture, M. Zielinski a envoyé un message de félicitations à son homologue polonais via la plateforme X, déclarant qu’il se réjouissait d’un « dialogue direct et constructif dans l’intérêt des deux peuples ».

Karim Boukhris

بوقريس كريم صحفي متخصص في كرة القدم، ويملك خبرة تمتد لسبع سنوات في مجال الصحافة الرياضية المغربية. تعاون مع وسائل إعلام مثل "لو ماتان سبور"، "أطلس فوت" و"راديو ماروك سبور"، وينشر تحليلات تكتيكية وتقارير معمقة حول كرة القدم المغربية، مع تركيز خاص على المنتخبات الوطنية.

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