L’Europe s’indigne des frappes russes à Kiev qui ont fait 17 morts et endommagé des bureaux de l’UE

Les frappes aériennes russes sur la capitale ukrainienne, Kiev, ont suscité la colère des milieux européens, après avoir tué 17 personnes, dont quatre enfants, et blessé des dizaines d’autres, détruit des immeubles résidentiels et endommagé directement le bureau de la délégation de l’UE et le siège du British Council dans la ville.
Ciblage direct des bureaux diplomatiques
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que des roquettes russes avaient atterri à proximité des bureaux de la mission européenne à Kiev, deux roquettes explosant à 50 mètres d’intervalle en l’espace de 20 secondes, dans ce qu’elle a décrit comme une « escalade délibérée visant à intimider les civils et les institutions diplomatiques ».
Un immeuble de cinq étages s’est complètement effondré dans le quartier de Darnitsky, dans le sud-est de Kiev, et des équipes de secours ont été vues en train de déblayer les décombres et de chercher des survivants. Les autorités n’ont pas pu joindre certains des résidents qui se trouvaient dans la partie effondrée de l’immeuble.
Réactions de colère des dirigeants européens
Le premier ministre britannique, Keir Starmer, a déclaré que les attaques sapaient les efforts de paix, tandis que la diplomate en chef de l’Union européenne, Kaija Callas, a déclaré que Moscou avait choisi l’escalade et rejeté le dialogue. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a souligné la nécessité de « nouvelles sanctions sévères » à l’encontre de la Russie, estimant que le Kremlin répond aux appels à la paix par la force.
Malgré les déclarations répétées du Kremlin sur son intérêt pour les négociations, Mme von der Leyen a déclaré que les frappes prouvaient le contraire, soulignant que la Russie « n’hésite pas à utiliser le terrorisme contre l’Ukraine ».
L’Union européenne a annoncé le rappel du chargé d’affaires russe à Bruxelles et Londres a convoqué l’ambassadeur russe Andrei Kilin pour protester.
Une escalade sans précédent ce mois-ci
Les forces ukrainiennes ont déclaré que la Russie avait lancé près de 600 drones et plus de 30 missiles balistiques et à voilure dans l’une des attaques les plus féroces contre la capitale depuis le début du mois.
Des photos publiées par l’UE montrent les dégâts considérables subis par son siège à Kiev, avec des fenêtres soufflées et un toit gravement endommagé. L’organisme culturel britannique a également annoncé que son bureau avait subi des « dégâts importants » et qu’il resterait temporairement fermé.
Détérioration des conditions humanitaires
Les attaques ont privé d’électricité plus de 100 000 foyers mercredi, les infrastructures énergétiques ayant été prises pour cible. Selon le dernier décompte, environ 60 000 consommateurs ont été privés d’électricité dans la région de Vinnytsia, dans le centre du pays.
Trois enfants ont été tués, un âgé de deux ans et deux âgés de 14 et 17 ans. Plusieurs autres enfants ont été blessés.
Efforts diplomatiques malgré l’escalade
Malgré cette escalade, les délégations ukrainienne et américaine devraient poursuivre leurs discussions à New York vendredi, où les aspects militaires, politiques et économiques des futures garanties de sécurité pour l’Ukraine seront abordés.
Le président américain Donald Trump avait cherché à organiser un sommet entre Zelensky et Poutine, mais ces efforts n’ont pas donné de résultats jusqu’à présent, dans un contexte de réponse tiède de la part de la partie russe.
Cette semaine, M. Zelensky a discuté avec le chef d’état-major britannique, l’amiral Tony Radacan, de la coordination des positions sur le soutien militaire et les futurs plans de paix, tandis que le Kremlin a mis en garde contre toute action européenne sur le terrain sans coordination avec Moscou, estimant qu’il s’agissait d’une « impasse ».