Maroc : La blogueuse Saida Elalamy condamnée à trois ans de prison
Nouvelle condamnation judiciaire à Casablanca
Le tribunal de première instance de Casablanca a condamné mardi l’activiste et blogueuse marocaine Saida Alami à trois ans de prison, en plus d’une amende de 20 000 dirhams. La condamnation a été prononcée sur la base d’accusations liées à « Insulter un corps organisé, insulter le pouvoir judiciaire et répandre de fausses allégations ». .
Processus judiciaire répété
En septembre 2022, la Cour d’appel de Casablanca a condamné Mme Alami à trois ans de prison après avoir été condamnée en première instance à deux ans de prison, pour des chefs d’accusation presque identiques : « outrage à des fonctionnaires publics dans l’exercice de leurs fonctions, atteinte au prestige de la magistrature et diffusion de fausses nouvelles ».
Grâce royale, puis nouvelles arrestations
En juillet 2024, Alami a bénéficié d’une grâce royale à l’occasion de la Fête du Trône, qui incluait un certain nombre de journalistes et de blogueurs poursuivis dans des affaires liées à la liberté d’expression. Cependant, son parcours s’est à nouveau compliqué après son arrestation au début du mois de juillet 2025, avant qu’un nouveau jugement ne soit rendu à son encontre.
Manifestations et grèves de la faim antérieures
Lors de son précédent procès en 2022, Mme Alami avait annoncé qu’elle entamait une grève de la faim pour protester contre ses condamnations, arguant que son procès était lié à ses prises de position publiques et à ses critiques sur les médias sociaux.
Controverse sur la liberté d’expression
L’affaire Saida Alami suscite un nouveau débat dans les milieux des droits de l’homme et des médias au Maroc. Les observateurs estiment que son procès reflète la tension permanente entre les autorités et certaines voix critiques, à un moment où le débat national et international sur les limites de la liberté d’expression se poursuit.
