Nouvelles tensions à Gaza. Israël menace de reprendre la guerre si le Hamas ne rend pas les corps des otages.

Le ministre israélien de la défense, Israël Katz, a menacé mercredi soir son pays de reprendre ses opérations militaires dans la bande de Gaza si le Hamas ne respecte pas l’accord de cessez-le-feu, soulignant que le groupe « n’a pas remis tous les corps des otages » comme le stipulait l’accord.

Katz a déclaré dans un communiqué officiel :

« Si le Hamas refuse d’appliquer l’accord, Israël, en coordination avec les États-Unis, reprendra les combats et s’acheminera vers une défaite complète du mouvement.

Désaccord sur la mise en œuvre de l’accord

Le Hamas avait précédemment annoncé qu’il avait remis tous les corps qu’il pouvait atteindre, soulignant son engagement envers l’accord négocié par le président américain Donald Trump.
L’accord stipule que tous les otages, vivants ou morts, seront remis dans les 72 heures suivant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, c’est-à-dire avant lundi à 9 heures (GMT).

Cependant, selon des sources israéliennes, le mouvement a remis 20 otages vivants, et seulement neuf corps sur 28, répartis en quatre lundi soir, trois mardi et deux mercredi.
En contrepartie, Israël a remis 45 corps palestiniens à la bande de Gaza mardi dernier, dans le cadre d’un échange humanitaire convenu.

Tel Aviv accuse le Hamas de faire traîner les choses

Le ministre extrémiste israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a accusé le Hamas de « violer l’accord » et a demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu de mettre fin à toute forme d’aide humanitaire à Gaza.

Les Nations unies ont exhorté Israël à ouvrir immédiatement tous les points de passage pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire, car les conditions de vie se sont gravement détériorées.
Tom Fletcher, coordinateur humanitaire des Nations unies, a déclaré au Caire :

« Nous voulons que tous les points de passage soient entièrement ouverts… La situation est très urgente et l’aide doit être acheminée maintenant à grande échelle ».

L’aggravation de la crise humanitaire

Bien qu’Israël ait annoncé que le point de passage de Rafah avec l’Égypte était sur le point de rouvrir, il est resté fermé jusqu’à mercredi soir, aggravant ainsi les souffrances des habitants de Gaza.
Fin août, les Nations unies ont déclaré des zones de famine à Gaza, ce qu’Israël nie, affirmant qu’il « facilite le passage de l’aide dans des conditions de sécurité ».

Cette escalade intervient quelques semaines après la déclaration d’un cessez-le-feu, qui a mis fin à une guerre dévastatrice de deux ans ayant fait des dizaines de milliers de victimes et provoqué des crises humanitaires sans précédent dans la bande de Gaza.