Une expérience scientifique unique : Des poumons de porc génétiquement modifiés transplantés dans le corps d’un homme en état de mort cérébrale
Une équipe de chercheurs chinois a annoncé qu’elle avait réussi à transplanter un poumon de porc génétiquement modifié chez un homme en état de mort cérébrale. Le poumon a continué à remplir ses fonctions vitales pendant neuf jours, sans qu’il y ait eu de rejet immunologique grave au cours de cette période.
Progrès dans la transplantation inter-espèces
Ce développement marque un tournant dans le domaine de la xénotransplantation, qui vise à remédier à la grave pénurie d’organes disponibles pour la transplantation dans le monde.
Selon une étude publiée dans Nature Medicine, les poumons transplantés ne présentaient initialement aucun signe évident d’infection. Cependant, quelques jours plus tard, des signes de dommages progressifs ont commencé à apparaître en raison d’une réponse immunitaire d’anticorps, malgré l’utilisation de médicaments puissants pour supprimer le système immunitaire.
Défis scientifiques persistants
Malgré l’importance de cette étape, les experts dans le domaine de la transplantation d’organes ont souligné que ce résultat ne signifie pas que l’utilisation de poumons de porc pour la transplantation humaine sera bientôt possible. Le poumon est l’un des organes les plus complexes, en raison de son interaction directe avec l’environnement extérieur et les polluants et germes qu’il transporte.
Les spécialistes soulignent que pour relever les défis posés par le système immunitaire du poumon humain, il faut encore mener des recherches approfondies et poursuivre le développement de techniques d’édition de gènes et de médicaments visant à supprimer le rejet immunitaire.
Expériences passées et espoirs futurs
Cette réussite vient s’ajouter à une série de tentatives antérieures de transplantation de cœurs, de reins et de foies de porcs génétiquement modifiés dans des corps humains, avec plus ou moins de succès.
Malgré ces résultats prometteurs, les scientifiques s’accordent à dire que la réalisation de greffes inter-espèces sûres et cliniquement efficaces reste un objectif lointain, qui nécessite de nouvelles expérimentations et améliorations techniques.
