L’exportation d’Avoca confrontée à la concurrence en Europe

L’exportation d’avocats marocains vers différents marchés européens pour la saison 2025-2026 est en cours depuis le début du mois d’octobre, mais cette saison se déroule dans un climat de prudence et d’anticipation, à la lumière d’une concurrence intense et d’une pression croissante sur les prix et les marges bénéficiaires.
Les exportateurs marocains ne connaissent pas le même dynamisme que celui qui a caractérisé les saisons précédentes et le niveau des exportations n’a pas encore atteint les chiffres enregistrés lors des campagnes précédentes.
Selon ces sources, le produit marocain s’est trouvé cette année en confrontation directe avec des quantités importantes provenant de pays considérés comme étant parmi les plus grands producteurs d’avocats au monde, tels qu’Israël, la République dominicaine, l’Espagne et la Colombie, en plus du Chili.
Cette affluence sur les étagères européennes a rendu la concurrence du
Depuis le début de la saison de commercialisation, les producteurs et les exportateurs ont été contraints de proposer des variétés locales d’avocats à des prix plus bas que d’habitude, y compris la variété Hass, qui est l’une des variétés les plus demandées.
La même situation s’applique aux variétés lisses telles que « Zitano », « Bakum » et « Fuerte », qui ont été commercialisées au cours des deux derniers mois à des prix inférieurs aux prix approuvés précédemment, ce qui a affecté négativement le volume des exportations et la valeur ajoutée du secteur, selon les professionnels.
Face à cette forte concurrence sur l’un des plus importants marchés ouverts au Maroc, « un certain nombre de producteurs et de propriétaires de plantations maintiennent une production importante au niveau des arbres, en attendant les résultats des mois restants de la saison en cours, notamment à l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations et du mois de Ramadan ».
Ils font le pari que les marchés européens connaîtront une reprise de la demande pendant les périodes de forte consommation, ce qui permettra de commercialiser les volumes restants à des prix plus favorables.
En revanche, le Un certain nombre de professionnels de l’exportation se sont trouvés confrontés à des prix proposés par les producteurs qui ne correspondent pas à ce qui est offert sur le marché international, alors que la concurrence s’intensifie et que le rythme de la demande étrangère diminue.
Ce décalage entre le coût de production et les prix acceptables sur le marché européen conduit certains exportateurs à réduire les quantités destinées à l’exportation ou à renégocier constamment les conditions de vente.
Les estimations du secteur des exportations d’avocats du Royaume indiquent que les exportations pour la saison 2025-2026 sont susceptibles de diminuer de manière significative par rapport aux saisons précédentes, si la même pression sur les prix persiste et si l’abondance des pays concurrents se maintient.
Cette situation suscite des inquiétudes chez les professionnels quant à la rentabilité des investissements importants réalisés dans cette activité agricole au cours des dernières années.
La grande majorité de l’avocat produit dans les fermes marocaines, notamment sur la bande côtière entre Kenitra et Larache, est destinée aux marchés européens, alors que le marché local ne bénéficie en moyenne que de 10 % de la production.
Malgré la part limitée de la consommation intérieure, le Maroc continue à maintenir sa position parmi les principaux producteurs de la région, à un moment où les réserves professionnelles et sociétales se multiplient quant à l’impact de cette activité sur les ressources en eau, en particulier à la lumière des années successives de sécheresse.


