La frappe russe sur un camp militaire ukrainien fait des morts et des blessés

Trois soldats ont été tués et 18 autres blessés lors d’une attaque au missile menée par les forces russes contre un camp d’entraînement de l’armée de terre ukrainienne mardi, ont annoncé les forces armées ukrainiennes. Cette attaque survient moins de 24 heures après une vague de frappes aériennes qui a fait 25 morts parmi les civils, selon les autorités locales.
Détails de la grève militaire
« L’ennemi a lancé une attaque de missiles visant un site d’entraînement pour les unités des forces terrestres », a déclaré l’état-major ukrainien sur sa page Facebook officielle, tuant trois soldats et en blessant 18 autres, sans révéler le lieu de l’attaque.
Les chiffres publiés par le commandement militaire indiquent qu’au cours de la même journée, la Russie a lancé six missiles et mené 1 229 attaques à l’aide de drones suicides.
Raids meurtriers la nuit précédente
La nuit de lundi à mardi a été l’une des plus sanglantes, avec la mort de 25 civils, dont une femme enceinte, et d’un certain nombre de détenus dans un établissement pénitentiaire de la région de Zaporizhia, dans le sud du pays. Selon les autorités, plus de 70 personnes ont été blessées au cours de ces attaques.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié le bombardement de la prison d' »attaque délibérée », affirmant que « les forces russes étaient conscientes de la présence de civils à l’intérieur de l’établissement », ce qu’il considère comme une violation flagrante du droit international.
Démenti russe et réactions occidentales
En revanche, le Le Kremlin a nié toute responsabilité dans le ciblage des civils, le porte-parole Dmitri Peskov soulignant que « l’armée russe ne dirige ses frappes que vers des cibles militaires ou liées à l’armée ».
Alors que les opérations militaires s’intensifiaient, le président américain Donald Trump est intervenu, annonçant un nouveau délai au président russe Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre dans les dix jours, menaçant d’imposer un nouveau train de sanctions commerciales si Moscou ne s’exécutait pas.
Poursuite de l’escalade sur les fronts
De son côté, l’armée de l’air ukrainienne a annoncé avoir abattu 32 des 37 drones lancés par les Russes au cours de la nuit, en plus d’avoir intercepté deux missiles. Malgré cela, la fréquence des attaques russes n’a pas diminué, certaines nuits dépassant les 500 missiles et drones.
Le président Zelensky a également confirmé qu’un hôpital de la ville centrale de Kamenskoye avait été bombardé, tuant trois personnes, dont une jeune femme enceinte, et en blessant 22 autres.
La ville de Kharkiv (nord-est) a subi plusieurs frappes aériennes qui ont tué six civils et a été attaquée par des drones mercredi matin, selon son maire, Igor Terekov.
Appels à l’arrêt des financements russes
Le ministre ukrainien des affaires étrangères, Andriy Sipiga, a souligné la nécessité de mettre un terme au financement sur lequel Moscou compte pour poursuivre ses opérations militaires, appelant à la priver de son « budget de guerre » par le biais de sanctions économiques plus sévères.
Avertissement strict des États-Unis
Le président Trump a déclaré que l’absence de « progrès tangibles » sur le processus de paix l’a incité à réduire le délai qu’il avait précédemment donné de 50 à 10 jours, soulignant que Washington ne relâchera pas ses efforts pour imposer de nouvelles sanctions, y compris des droits de douane et des restrictions supplémentaires.
Il a ajouté dans des déclarations lundi : « Il n’y a aucune raison d’attendre, la situation ne progresse pas ».