Le ministre marocain de la santé confirme l’engagement du gouvernement à soutenir les malades coeliaques et dévoile les mesures à venir pour les indemniser

Le ministre de la santé et de la protection sociale, Amine Tahraoui, répondant à une question écrite au parlement, a remis au premier plan le débat sur le manque de soutien efficace aux malades cœliaques, notamment en ce qui concerne le coût élevé des produits sans gluten, qui ne sont actuellement pas inclus dans la liste des produits remboursables par les régimes d’assurance maladie.
Le dépistage est disponible… Le ministre a confirmé que le dépistage de la maladie cœliaque est disponible dans les hôpitaux publics et qu’il est couvert par l’assurance obligatoire pour la maladie.
Il a toutefois reconnu qu’il y a des difficultés à fournir des produits alimentaires sans gluten aux patients.
Le ministère étudie la possibilité d’inclure ces produits dans le panier des traitements remboursables afin d’alléger la charge financière importante qui pèse sur les familles touchées, d’autant plus que la maladie cœliaque nécessite un régime alimentaire strict à vie, a indiqué M. al-Tahrawi.
Inclure la maladie cœliaque comme maladie chronique
Le ministre a expliqué que le ministère travaille à la révision du panier de soins et du système de couverture médicale de base afin d’inclure les groupes sociaux les plus vulnérables. La possibilité de classer la maladie cœliaque comme maladie chronique est également à l’étude, ce qui pourrait ouvrir la voie à une prise en charge directe ou à un remboursement partiel des coûts de l’alimentation thérapeutique.
Une approche holistique … Action coordonnée avec l’Agence nationale de l’assurance maladie
Dans le cadre de l’approche adoptée, le ministre a révélé que son ministère travaille en coordination avec l’Agence nationale de l’assurance maladie pour élargir le champ de la prise en charge thérapeutique et sociale des malades cœliaques, compte tenu notamment de l’augmentation du nombre de cas diagnostiqués au cours des dernières années.
Le ministre a également fait part de l’ouverture du ministère aux recommandations des associations intéressées par cette maladie, soulignant que toute modification du panier de soins doit tenir compte de l’équilibre entre les capacités financières de l’Etat et les besoins sanitaires urgents.
Les appels de la société civile
Contre cette approche gouvernementale, les associations de malades cœliaques lancent un appel :
Inclure la maladie dans les priorités des programmes nationaux de santé.
Subventionner les prix des produits sans gluten dans les pharmacies et les centres de santé.
Améliorer la formation médicale dans le domaine du diagnostic et du suivi.
Lancer des campagnes nationales pour sensibiliser à la gravité de la maladie et à l’importance d’un dépistage précoce.
Vers une subvention efficace et flexible
Des sources informées ont révélé à Hespress que la prochaine phase sera marquée par des consultations approfondies entre le ministère de la santé et les différentes parties prenantes, afin de préparer un concept pratique permettant des subventions flexibles pour les produits sans gluten, à l’instar de ce qui est en place dans un certain nombre de pays européens.
Qu’est-ce que la maladie cœliaque ?
La maladie cœliaque est un trouble immunitaire chronique causé par une réaction négative à la protéine du gluten présente dans le blé, l’orge et l’avoine, qui entraîne la destruction des cellules de l’intestin grêle. Elle nécessite un régime sans gluten à vie, laissant aux patients des charges financières et sanitaires importantes en l’absence d’un soutien institutionnel clair.