Économie et affaires

Projet de loi de finances 2026 Le Maroc accélère ses réformes économiques

Le Maroc se prépare à entrer dans une nouvelle phase avec le projet de loi de finances pour l’année 2026, qui devrait constituer une étape importante dans le processus de réforme économique et sociale du Royaume. Entre le renforcement de la position de puissance montante du pays, la poursuite de la modernisation des institutions et la consécration de la justice sociale à travers le ciblage direct des subventions, le gouvernement cherche à équilibrer la discipline budgétaire avec l’attractivité des investissements et la protection des groupes vulnérables.

Des objectifs économiques clairs

Le ministère de l’économie et des finances a commencé à organiser des réunions avec les différents secteurs de l’administration pour définir les grandes lignes du nouveau budget. Ce processus devrait durer deux semaines, afin de finaliser les grands choix et de déterminer l’enveloppe financière pour chaque secteur.
Le gouvernement vise à atteindre un taux de croissance de 4,5 % d’ici 2026, tout en réduisant le déficit budgétaire à 3 % du PIB et la dette à 65,8 %.

Développement spatial et gouvernance numérique

Le projet est basé sur les priorités identifiées par le Roi Mohammed VI dans les cadres stratégiques, au premier rang desquelles figure le développement territorial intégré. Il s’agit notamment de restructurer l’administration publique par la numérisation, la simplification des procédures, l’amélioration de l’accès aux services et la promotion de la politique de décentralisation administrative. L’objectif est de rapprocher l’administration du citoyen, de renforcer la confiance entre l’État et la société et d’accroître l’attractivité des territoires.

Réforme des institutions publiques

L’année 2026 sera marquée par une restructuration accélérée des entreprises et institutions publiques. La réforme vise à rationaliser les dépenses, à redéfinir les missions de ces entités et à diversifier leurs sources de financement, réduisant ainsi leur dépendance à l’égard du budget de l’État.

Une justice plus équitable

La justice occupe une place particulière dans les réformes à venir. Le projet prévoit la poursuite de la numérisation des procédures judiciaires, le lancement de plateformes numériques pour le suivi des dossiers et les ventes aux enchères publiques, ainsi que la modernisation des infrastructures judiciaires. La carte judiciaire sera révisée et les tribunaux de la famille seront renforcés afin d’assurer un accès égal à la justice dans tout le Royaume.

La transformation sociale par le ciblage direct

La dimension sociale constitue un tournant décisif dans le PLF 2026. Le Maroc s’oriente vers l’adoption d’une approche plus rigoureuse de l’aide directe, basée sur le Registre Social Unifié (RSU), qui comprend actuellement plus de 3,5 millions de ménages, soit environ 19 millions de citoyens, principalement issus des zones rurales.
L’aide doit être liée à des indicateurs de développement humain, tels que la scolarisation des enfants, la vaccination, le suivi sanitaire et la prévention des handicaps. Le ministère des finances estime que la justice sociale doit être le résultat direct de la croissance économique et de l’investissement productif.

Dans ce sens, le projet de loi de finances 2026 trace une nouvelle voie, où les réformes économiques et sociales sont intégrées dans une vision unifiée, faisant du Maroc un modèle émergent dans la région.

Karim Boukhris

بوقريس كريم صحفي متخصص في كرة القدم، ويملك خبرة تمتد لسبع سنوات في مجال الصحافة الرياضية المغربية. تعاون مع وسائل إعلام مثل "لو ماتان سبور"، "أطلس فوت" و"راديو ماروك سبور"، وينشر تحليلات تكتيكية وتقارير معمقة حول كرة القدم المغربية، مع تركيز خاص على المنتخبات الوطنية.

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