500 morts à Sweida après des affrontements meurtriers et le retrait des forces gouvernementales
La province de Sweida, dans le sud de la Syrie, a connu l’une des vagues de violence les plus meurtrières depuis le début de l’année, avec un bilan dépassant les 500 morts ces derniers jours, selon une nouvelle mise à jour publiée par l’Observatoire syrien des droits de l’homme jeudi (17 juillet 2025), coïncidant avec le retrait des forces gouvernementales syriennes de la région.
Détails choquants du bilan
L’Observatoire a indiqué que le bilan comprenait
- 79 militants druzes
- 154 civils de Sweida, dont 83 personnes exécutées sur le terrain par des membres des ministères de la défense et de l’intérieur
- 243 Forces gouvernementales syriennes
- 18 Bédouins armés
- 3 membres de tribus bédouinestués lors d’exécutions sur le terrain par des hommes armés druzes
- 15 membres des forces gouvernementales ont été tués à la suite de frappes aériennes israéliennes visant leurs positions dans la région.
Une escalade et une anarchie sans précédent
Ce bilan s’inscrit dans le contexte d’une escalade sanglante sans précédent dans la province, traditionnellement connue pour son calme relatif par rapport à d’autres régions du pays. Ces derniers jours, de violents affrontements ont eu lieu entre des combattants locaux de la communauté druze et des membres des forces régulières syriennes, sur fond d’accusations d’exécutions sur le terrain et de violations à l’encontre des civils.
Les événements ont également entraîné la désintégration du système de sécurité dans un certain nombre de quartiers et de zones de Sweida, ce qui a incité les forces gouvernementales à se retirer progressivement, alors que des rapports font état d’une tension sans précédent entre la population locale et les autorités officielles.
Les raids israéliens ajoutent à l’escalade
Au milieu de ces tensions, les forces israéliennes ont mené une série de frappes aériennes visant des positions militaires syriennes dans le sud du pays, tuant 15 membres des forces gouvernementales, ce qui a encore compliqué le paysage de la sécurité dans la région.
Ce développement sanglant est l’un des plus grands incidents de sécurité à Sweida depuis le début du conflit syrien en 2011, et fait craindre que la situation ne glisse vers davantage de chaos et de désintégration, en l’absence de tout signe d’intervention politique ou sécuritaire urgente.
