Le Maroc réussit pour la première fois à reprogrammer des cellules sanguines en cellules souches
Une avancée médicale sans précédent ouvre la voie à des traitements innovants en médecine régénérative
La Fondation Mohammed VI pour la science et la santé a annoncé jeudi une avancée scientifique majeure dans la reprogrammation de cellules sanguines humaines en cellules souches pluripotentes induites (iPSC) pour la première fois au Maroc.
Cette réalisation scientifique contribuera à la mise en place d’une plateforme nationale de pointe pour la reprogrammation et la différenciation cellulaires, qui ouvrira de nouveaux horizons à la recherche biomédicale, à la médecine personnalisée et au développement de thérapies innovantes dans le domaine de la médecine régénérative, selon un communiqué de la Fondation.
Engagement en matière de leadership médical
Le directeur du Centre Mohammed VI pour la Recherche et l’Innovation a déclaré que ce succès scientifique confirme l’engagement de l’institution à faire du Maroc une référence régionale en matière d’innovation et de recherche médicale, notamment dans le domaine des thérapies modernes et des technologies des cellules souches.
Que sont les cellules souches pluripotentes induites (CSPi) ?
Les cellules souches pluripotentes induites (CSPi) sont un type unique de cellules, obtenues à partir de cellules corporelles normales telles que les cellules sanguines, en les reprogrammant pour qu’elles retrouvent leur capacité à devenir n’importe quel type de cellule du corps.
Ces cellules se caractérisent par leur capacité illimitée à se diviser et à se différencier, ce qui en fait un outil puissant dans le domaine de la santé :
- Étudier les maladies au niveau cellulaire en utilisant les propres cellules du patient
- Tester l’efficacité et la sécurité des nouveaux médicaments
- Développer des thérapies régénératives pour les tissus et organes vitaux tels que le cœur, le foie, le cerveau et les poumons.
- Explorer de nouvelles possibilités en matière d’immunothérapie du cancer
Avancées mondiales en matière de recherche clinique
Les iPSC sont largement utilisées dans les essais cliniques à travers le monde pour traiter les maladies dégénératives, les troubles oculaires et les maladies du sang. Depuis leur découverte en 2006 par le scientifique japonais Shinya Yamanaka (lauréat du prix Nobel), les iPSC sont devenues un axe majeur de la recherche en médecine régénérative et des thérapies avancées.
Le Japon mène actuellement les essais cliniques les plus avancés dans ce domaine, tandis que les États-Unis et l’Europe développent leur utilisation dans la médecine personnalisée et les tests de médicaments. En revanche, le La Chine se lance dans la course scientifique en investissant massivement dans les cellules souches et la biotechnologie.
