Des dizaines d’incendies se déclarent dans le nord du Maroc et des alertes annoncent un été plus chaud
Avec l’arrivée de l’été et des températures élevées sans précédent, les régions du nord du Maroc connaissent une augmentation alarmante de la fréquence des incendies de forêt, faisant craindre la répétition du scénario des années précédentes, en particulier dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, classée parmi les régions les plus vulnérables à ces catastrophes environnementales.
54 incendies en six mois et le Nord est le plus touché
Selon des données officielles obtenues par Hespress, au cours du premier semestre 2025, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a connu un total de 54 incendies deforêt, qui ont détruit environ 264 hectares de zones forestières. Les statistiques indiquent que 80 % de ces incendies se sont déclarés entre la deuxième quinzaine d’avril et la fin du mois de juin.
La province de Tétouan a été la plus touchée de la région, avec 18 incendies qui ont détruit 112 hectares, suivie par la province de Chefchaouen avec 9 incendies qui ont détruit 40 hectares de végétation.
Larache a enregistré 11 incendies qui ont endommagé 16 hectares, tandis que Tanger a connu 7 incendies parmi les plus violents, affectant 86 hectares. Al Hoceima a enregistré 7 incendies qui ont consumé 8,5 hectares, tandis qu’à Wazzan, les pertes ont été limitées à un hectare en raison de deux incendies seulement.
Avertissements officiels et prévisions de risques accrus
« La saison des incendies de cette année devrait être plus sévère que les années précédentes, notamment en raison des conditions climatiques qui prévalent », a prévenu Fouad Assali, directeur du Centre national de gestion des risques climatiques de l’Office national des eaux et forêts.
« Le début de l’été a été marqué par deux vagues de chaleur longues et intenses, la première ayant duré entre cinq et six jours, et la seconde entre sept et huit jours », a déclaré M. Assali à Hespress, ce qui a accéléré l’assèchement de la végétation, la rendant plus susceptible de s’enflammer.
« Le pic du danger n’a pas encore commencé, car les mois à venir, en particulier août et septembre, devraient enregistrer les taux d’incendie les plus élevés », a déclaré le responsable, citant les prévisions climatiques mondiales qui avertissent que la région méditerranéenne, y compris le Maroc, sera exposée à des vagues d’incendies sans précédent cet été.
Appel à la vigilance et au signalement de tout danger
À la lumière de ces faits alarmants, M. Assali a appelé les citoyens à faire preuve de prudence et à éviter tout comportement susceptible de déclencher des incendies dans les zones forestières ou à proximité. Il leur a également demandé de signaler immédiatement toute activité suspecte à proximité des forêts.
« L’élément humain est responsable de 99% des causes d’incendie », a-t-il déclaré, notant que « les autorités marocaines sont prêtes à intervenir », à la fois en termes de ressources humaines sur le terrain et d’équipements techniques avancés, y compris les avions de lutte contre les incendies.
Il a souligné que le succès des interventions est également lié à la coopération des citoyens et à leur prise de conscience collective de la nécessité de préserver les ressources naturelles, en particulier face à l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes.
