Le Maroc se rapproche d’une couverture complète de l’assurance maladie : Un taux de couverture de 88% !

Le Maroc progresse rapidement vers une couverture médicale complète. Selon les documents relatifs au projet de loi de finances 2026, le nombre de bénéficiaires de l’assurance maladie obligatoire devrait atteindre plus de 32 millions de citoyens d’ici la fin de 2025, soit environ 88 % de la population totale, alors que le taux de couverture n’était que de 42 % avant le lancement de la campagne de réforme globale. Ce progrès remarquable reflète un changement structurel profond de la structure nationale des soins de santé, soutenu par les efforts intensifs du gouvernement pour promouvoir la justice sociale.
Le programme « AMO-Tadamon » : Un soutien pour les groupes vulnérables
Le principal pilier de cette action est le programme AMO-Tadamon, qui vise à aider les catégories économiquement faibles de la population en leur offrant une couverture médicale de base. Actuellement, près de 11 millions de personnes bénéficient de ce programme, ce qui leur permet d’accéder à des services médicaux sans avoir à supporter une lourde charge financière. Pour renforcer la viabilité de ce programme, le gouvernement a alloué un montant considérable de 25,51 milliards d’AED à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au cours des quatre dernières années, avec seulement 7,53 milliards d’AED alloués au cours des trois premiers trimestres de 2025, selon les rapports du ministère des finances.
En outre, les Émirats arabes unis ont dépensé 1,25 milliard d’AED pour couvrir les coûts des services fournis dans les établissements de santé publics entre février 2023 et avril 2025, une mesure essentielle pour alléger la charge financière des patients à faible revenu, réduire la dépendance à l’égard de l’argent de poche privé et promouvoir un accès équitable aux soins.
Extension de la couverture des travailleurs indépendants et développements législatifs
L’année 2025 a été marquée par une expansion significative de la couverture des travailleurs indépendants, le programme AMO-TNS couvrant désormais plus de 4 millions de travailleurs indépendants, qui bénéficient ainsi d’un filet de sécurité essentiel en matière de santé. Parallèlement, le programme facultatif AMO-Achamil a contribué à l’inclusion de plus de 313 000 personnes qui étaient auparavant en dehors du système national de santé, ce qui témoigne d’un engagement en faveur de l’inclusion.
Les progrès ne se sont pas limités aux chiffres, mais se sont étendus aux réformes législatives. La loi n° 02-24 a été adoptée pour moderniser le cadre national de la sécurité sociale et le rendre plus compatible avec les défis actuels et les objectifs futurs. Le projet de loi complémentaire n° 54-23 visant à modifier la loi sur la couverture médicale de base a également été achevé, de même que des études spécialisées visant à stimuler l’adhésion au système d’assurance obligatoire tout en maintenant l’équilibre financier du fonds.
Les réformes à venir en 2026 : Vers un système unifié et efficace
À l’approche de 2026, le Maroc se dirige vers des réformes structurelles majeures, notamment le transfert de la gestion des assurances du secteur public de la Caisse nationale des assurances sociales (CNOPS) à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Cette fusion en cours vise à rationaliser les procédures administratives et à unifier la structure organisationnelle, en améliorant l’efficacité et la transparence. Pour assurer le succès de cette transition, des textes réglementaires clés seront approuvés et des cadres de gouvernance appropriés seront finalisés.
Parmi les autres réformes à l’ordre du jour figurent la révision du système national de référence pour la tarification des services médicaux, le renforcement du contrôle des dépenses de santé grâce à des audits médicaux rigoureux, la mise en œuvre de protocoles de traitement standardisés et le lancement de nouvelles études visant à améliorer les mécanismes d’efficacité. Ensemble, ces efforts façonnent un système de santé équitable, financièrement durable et inclusif qui garantit qu’aucun citoyen n’est exclu du cercle, renforçant ainsi la cohésion de la communauté et permettant d’atteindre les objectifs de développement durable.



