Les diplômés en soins infirmiers manifestent à Casablanca pour réclamer des indemnités et un emploi

Lundi, des étudiants et des diplômés des instituts supérieurs des sciences infirmières et des technologies de la santé ont manifesté devant la direction régionale de la santé et de la protection sociale à Casablanca, réclamant une indemnisation pour la formation hospitalière et l’ouverture de nouveaux postes pour les diplômés sans emploi.
Les revendications des manifestants
Les manifestants ont lancé des slogans forts appelant le gouvernement à répondre à leurs justes demandes, soulignant leur rejet de ce qu’ils décrivent comme la « marginalisation et la négligence » de cette catégorie par le ministère de la santé, malgré leur contribution à combler la pénurie dans les hôpitaux publics.
L’un des participants à la manifestation a expliqué que celle-ci s’inscrivait dans le cadre d’un programme de lutte approuvé par la Coordination nationale des étudiants, des diplômés et des infirmiers des instituts supérieurs des professions infirmières, dans le but d’obtenir deux revendications principales :
- Indemnisation pour la formation à la récupération.
 - Intégrer les diplômés dans le marché du travail et créer de nouvelles positions financières.
 
Témoignages de manifestants
L’étudiante, Fatima, a déclaré à Hespress : « Il est incroyable que les infirmières offrent leurs services à l’intérieur des hôpitaux pour pallier la pénurie de personnel de santé sans recevoir aucune compensation, malgré les difficultés qu’elles rencontrent au quotidien ».
Elle a ajouté qu’un grand nombre de diplômés ne trouvent pas de débouchés, ce qui oblige le ministère à prendre des mesures urgentes pour combler la pénurie et réduire le chômage endémique parmi les jeunes infirmières.
Pour sa part, l’étudiant Yassin a constaté que la situation s’aggrave d’année en année en raison du manque de postes financiers alloués au recrutement, malgré le nombre élevé de diplômés et le besoin national croissant en personnel infirmier.
Critique du ministère de la santé
Dans un communiqué publié par la coordination locale de Casablanca, les étudiants et les diplômés ont exprimé leur condamnation de ce qu’ils ont qualifié de « réunion grotesque » tenue le 30 octobre, affirmant que le ministère perpétue ce qu’ils ont appelé le « Maroc à deux vitesses », où « les incitations et les compensations sont accordées de manière sélective, et la question des pénuries est gérée selon des critères vagues et injustes ».
Les manifestants ont souligné qu’ils poursuivraient l’escalade jusqu’à ce que leurs demandes légitimes soient satisfaites et qu’ils obtiennent justice en matière d’indemnisation et d’emploi dans le secteur de la santé.



