Actualités technologiques

L’intelligence artificielle au Maroc : Comment Berkane façonne-t-il l’élite technologique du futur ?

Au cœur de la ville de Berkane, l’École nationale de l’intelligence artificielle et de la numérisation (ENIAD), devenue un pilier central de la vision Maroc numérique 2030, est une nouvelle ambition numérique portée par le Maroc. Alors que le Maroc se prépare à accueillir la Coupe du monde 2030, le Royaume cherche à consolider sa position de hub technologique africain en formant une nouvelle génération d’ingénieurs et d’experts en intelligence artificielle.

Une vision au-delà des stades

Alors que le monde entier a les yeux rivés sur le Maroc, l’un des trois organisateurs de la Coupe du monde 2030, le Royaume travaille discrètement à une autre bataille tout aussi importante : La Souveraineté Numérique. Une ambition nationale qui fait écho dans divers cercles, au milieu d’affirmations selon lesquelles le Maroc est en passe de devenir la première puissance technologique d’Afrique, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Soutenu par une infrastructure solide qui comprend le plus grand centre de données du continent africain et 22 autres centres nationaux, le Maroc continue de mettre en œuvre sa stratégie numérique de 11 milliards de Dh. Aujourd’hui, la question n’est pas de savoir si le Maroc réussira dans cette entreprise, mais « comment » il y parviendra.

Berkane Le berceau des compétences numériques

Dans l’est du pays, dans la ville de Berkane, l’École nationale d’intelligence artificielle et de numérisation (ENIAD) a été créée pour former des cadres techniquement et stratégiquement qualifiés. En moins de deux ans, l’école s’est déjà imposée comme une source majeure de talents numériques dans le pays.

Khalid Jafar, directeur intérimaire de l’organisation, a déclaré :

« L’école a été créée en réponse à un besoin national croissant dans les domaines de la numérisation et de l’intelligence artificielle. Elle est le résultat d’une collaboration entre un groupe d’acteurs locaux dans le but de créer des cadres capables de mener des transformations numériques majeures. »

L’ENIAD devrait délivrer sa première promotion d’ingénieurs d’ici 2026, dans un contexte d’intérêt manifeste de la part d’entreprises marocaines et internationales. « Des organisations telles que TCI, S2I, SQLI et CDG Capital ont commencé à attirer des étudiants pour les former, et il y a une réelle intention d’embaucher certains d’entre eux grâce à leur niveau technique avancé », a déclaré M. Jafar. Pour renforcer cette tendance, le premier forum visant à mettre en relation les étudiants et les organisations devrait être organisé en octobre 2025, avec la participation d’au moins 15 entreprises.

Configuration stratégique pour les défis numériques

Dans les salles de classe de l’école, la nouvelle génération de professionnels dans les domaines techniques prend forme. Dans la spécialisation de la cybersécurité, le professeur Amina Kharbash souligne l’importance de ce domaine :

« Avec l’augmentation des cyberattaques, il ne suffit pas de réagir, il faut anticiper, comprendre et protéger. Des secteurs vitaux tels que la santé et la finance ont besoin d’une expertise capable de garantir leur résilience numérique. »

Dans le domaine du développement d’applications intelligentes, M. Boudchich mise sur l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dès les premières étapes de la conception d’applications pour smartphones.

« Nous relions les projets des étudiants à trois thèmes principaux : La robotique, les logiciels et l’intelligence artificielle. L’objectif est de préparer les étudiants à produire des applications intelligentes qui répondent aux besoins du marché de manière pratique », explique M. Boudchich.

Dans les disciplines Deep Learning et DevOps, le professeur Nabil Alami note une demande croissante de la part des entreprises de Casablanca et de Rabat pour des projets de fin d’études, reflétant le succès de l’école dans l’alignement de la formation académique avec les exigences des professions modernes.

Étudiants à l’esprit novateur

Cet élan ne se limite pas au personnel académique, mais aussi aux étudiants qui participent activement au processus éducatif. Lahsan Yasser, étudiant de deuxième année en robotique, exprime son enthousiasme :

« Nous travaillons sur des projets réels. Nous codons, innovons, concevons des applications et des appareils connectés… avec de l’IA intégrée. C’est exactement ce que je recherchais. »

Il explique que cette expérience éducative renforce ses compétences et lui ouvre de larges horizons à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc.

« Je suis passionné par la robotique et l’intelligence artificielle, et cette école me donne une longueur d’avance dans ma carrière », déclare Lahcen.

Vers l’indépendance technologique du Maroc

Pour de nombreux observateurs, la trajectoire numérique du Maroc n’est pas un simple coup de pub, mais une construction réelle et progressive des bases d’une indépendance technologique à long terme. L’ENIAD est un exemple concret de cette approche, créant des compétences capables de contribuer à la création d’un écosystème national intégré alliant innovation, entrepreneuriat, sécurisation des systèmes d’information, et contribuant aux transformations majeures de l’ère de l’Intelligence Artificielle (IA).

La Coupe du monde 2030 pourrait être un moment décisif qui ne mettrait pas seulement en lumière l’exploit sportif, mais révélerait aussi le fruit de la transformation numérique que le Maroc mène discrètement, incarnée par une nouvelle génération d’ingénieurs créatifs… formés sur le sol national, à Berkane.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page