Société

Lutfi met en garde contre les risques de piqûres de scorpions au Maroc

Avec l’arrivée de l’été et des températures élevées, le Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et du droit à la vie a lancé un appel urgent au niveau national, mettant en garde contre la « progression mortelle » des scorpions dans plusieurs régions du Maroc, en particulier dans les zones rurales et reculées. L’appel met l’accent sur la nécessité de reprendre la production de vaccins nationaux contre les venins de scorpions, afin de fournir une protection et de sauver des vies, en particulier pour les groupes vulnérables tels que les enfants et les personnes âgées.

Dans un communiqué officiel, Ali Lotfi, président du réseau, rappelle que le Maroc est confronté chaque été à une menace réelle de piqûres de scorpions, qui causent chaque année de nombreux cas graves, selon le Centre national antipoison et de pharmacovigilance. Selon le Centre national antipoison et de pharmacovigilance, ces piqûres causent entre 80 et 90 décès par an, a précisé M. Lotfi. Ce danger est exacerbé par l’absence des vaccins nécessaires qui pourraient sauver des vies, a-t-il dit, d’autant plus que l’Institut Pasteur de Casablanca a cessé de produire ces vaccins il y a des années sans fournir de justification scientifique claire.

Les spécialistes des poisons rappellent que le Maroc abrite plus de 60 espèces de scorpions, dont certaines sont très toxiques, comme le scorpion jaune et le scorpion noir à queue épaisse. Selon les experts, le venin de ces scorpions peut entraîner une hypertension artérielle, un arrêt respiratoire, voire la mort si la victime n’est pas traitée rapidement avec le sérum approprié.

Alors que des pays comme l’Égypte, la Tunisie, la Turquie et les Émirats arabes unis ont progressé dans la production de vaccins anti-scorpioniques locaux, ce qui a permis de sauver de nombreuses vies, le Maroc s’en remet encore au protocole de traitement traditionnel, qui n’est pas suffisant dans les cas aigus et ne compense pas l’absence d’un sérum efficace. Al-Shabaka a donc appelé à la réouverture rapide de l’unité de production de sérum à l’Institut Pasteur, à la rénovation de ses antennes et à la mise à disposition d’un budget adéquat pour soutenir la recherche scientifique dans le domaine des poisons, renforçant ainsi la souveraineté sanitaire nationale.

Le réseau a également souligné la nécessité de restructurer le Centre national antipoison et de développer des mécanismes de pharmacovigilance en créant des antennes régionales reliées aux centres de santé régionaux. Le réseau a également souligné l’importance d’encourager la recherche scientifique dans le domaine de la toxicologie au sein des universités et des hôpitaux, ainsi que l’utilisation de technologies modernes telles que l’intelligence artificielle pour l’extraction de vaccins.

Le réseau a également appelé au lancement de campagnes de sensibilisation continues, en particulier dans les zones où les taux de piqûres de scorpion sont les plus élevés, afin d’éduquer les citoyens sur les méthodes de prévention et l’importance de se précipiter dans l’unité de santé la plus proche pour recevoir un traitement le plus rapidement possible.

À la fin de son intervention, Ali Lotfi a souligné que la vie des citoyens doit être une priorité et a insisté sur la nécessité pour les autorités sanitaires d’assumer pleinement leurs responsabilités en produisant des vaccins nationaux et en les fournissant en quantités suffisantes pour protéger la vie de milliers de victimes potentielles de piqûres de scorpion mortelles.

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