Économie et affaires

La Banque du Maroc sanctionne des établissements bancaires pour des délits de blanchiment d’argent

Nabil Badr,directeur adjoint de la direction de la supervision bancaireà la Banque du Maroc, a révélé qu’une série de mesures disciplinaires ont été prononcées au cours de l’année écoulée à l’encontre de neuf banques, deux sociétés financièreset un établissement de performancepour diverses infractions, notamment dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Mesures de contrôle strictes

Lors d’une conférence de presse organisée au nouveau siège de la Direction dans le quartier financier de Casablanca, M. Badr a passé en revue les détails du 21e rapport annuel sur la supervision bancaire, expliquant que la Banque centrale a pris 21 décisions disciplinairesà la suite d’inspections rigoureuses. Ces mesures ont concerné des domaines clés tels que :

  • Gestion et gouvernance de la banque
  • Gestion des risques liés à l’information et à la cybernétique
  • Mécanismes de catégorisation des prêts et de suivi de la dette
  • Les relations entre les clients et les banques, notamment la clôture des comptes bancaires et la délivrance d’un certificat de non-intervention.

La prédominance des capitaux marocains

Le secteur bancaire marocain est dominé par les capitaux locaux, la part des banques à capitaux marocains passant de 67,2 % en 2023 à 73,4 % en 2024, suivies par les banques à capitaux publics à 21,7 %, tandis que les banques étrangères ne représentent que 4,9 % du marché, contre 11,3 % il y a deux ans.

Forte concentration du marché bancaire

Bien que le nombre d’institutions bancaires se soit stabilisé au cours des deux dernières années, le marché bancaire reste très concentré, avec cinq grandes banques qui dominent le marché :

  • 76% des actifs
  • 78% des dépôts
  • 77% des prêts

Une dynamique similaire prévaut dans d’autres secteurs, avec seulement trois institutions contrôlant 96 % des prêts dans la microfinance, tandis que les cinq institutions les plus performantes contrôlent 98,4 % des transferts.

Croissance des services numériques et déclin des agences

Le secteur bancaire a subi des changements structurels dus à la numérisation, avec une diminution du nombre d’agences bancaires de 113, pour s’établir à 5692 en 2024. Cette diminution est attribuée à la sensibilisation financière croissante des citoyens et à l’utilisation de plus en plus fréquente des canaux numériques, malgré l’augmentation continue des transactions en espèces, qui fait actuellement l’objet d’une étude par la Banque centrale.

En revanche, le Les guichets automatiques ont augmenté de 86 pour atteindre 8 328, tandis que le nombre d’agents des institutions de performance a bondi de 6 328 pour atteindre 32 221 points de service, en plus de l’ouverture de 20 nouvelles agences d’associations de microcrédit, dont le nombre a atteint 1 673.

Augmentation significative du nombre de comptes bancaires

Nabil Badr a expliqué que le nombre de comptes bancaires a atteint 38,2 millions, soit une augmentation de 1,9 million, tandis que les comptes de performance ont atteint 13,8millions, enregistrant une croissance de 3,5 millions. Le taux de possession d’un compte bancaire est passé de 54 % à 58 %, et le nombre de personnes possédant un compte bancaire a atteint 18,5 millions, dont 61 % d’ hommes et 39 % de femmes.

Des performances sectorielles solides malgré les défis

Malgré des conditions mondiales difficiles et la sécheresse persistante, le secteur bancaire a enregistré une performance positive en 2024, soutenue par une croissance économique de 3,8 % et une baisse du taux d’inflation à 0,9 %. Cette amélioration a permis à la Banque du Maroc d’abaisser son taux d’intérêt directeur à 2,5 %.

Les programmes de soutien social et l’expansion de la performance numérique, en particulier dans les zones rurales, ont également contribué à accroître l’accès de la population aux services financiers.

L’équilibre entre les hommes et les femmes dans le secteur bancaire

Le secteur bancaire emploie actuellement 56 454 personnes, dont 51 % d’hommes et 49 % defemmes. Les banques traditionnelles restent les plus gros employeurs (plus de 40 000 employés), suivies par les institutions de microfinance (IMF), les sociétés financières et les organisations de performance.

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