Découverte d’un immense aquifère d’eau douce sous l’océan Atlantique

Une expédition scientifique internationale a annoncé jeudi la découverte d’un immense aquifère d’eau douce situé dans les profondeurs de l’océan Atlantique, qui s’étend le long de la côte est des États-Unis, du New Jersey au Maine. Cette découverte est considérée comme une avancée dans la recherche de nouvelles sources d’eau potable.
Historique de la découverte
Cette avancée intervient près d’un demi-siècle après que de l’eau douce a été repérée sur le plancher océanique du nord-est des États-Unis lors d’opérations de forage menées par un navire du gouvernement américain à la recherche de minéraux et d’hydrocarbures.
L’expédition scientifique, connue sous le nom de code 501, a débuté cet été au large de Cape Cod, où les chercheurs ont collecté des milliers d’échantillons qui ont confirmé l’existence de ce réservoir géant.
Déclarations des scientifiques
Brandon Duggan, géophysicien et hydrologue à l’École des mines du Colorado, a expliqué que ce réservoir est l’un des nombreux réservoirs d’eau douce « cachés » disséminés dans les zones marines peu profondes du monde entier, et que leur exploitation future pourrait contribuer à résoudre la crise de la pénurie d’eau.
L’équipe analysera environ 50 000 litres de cette eau dans des laboratoires internationaux spécialisés afin de déterminer sa source et de savoir si elle est due à la fonte d’anciens glaciers, si elle est liée à des systèmes souterrains terrestres ou si elle est une combinaison des deux, a-t-il déclaré.
Défis en matière d’exploitation
Malgré l’importance stratégique de la découverte, son exploitation est confrontée à des défis techniques et environnementaux, notamment la mise au point de moyens d’extraction sûrs, la détermination des propriétaires de la ressource, la garantie d’une répartition équitable et le maintien de l’équilibre écologique dans la zone maritime.
Le contexte mondial
Ce développement intervient alors que les rapports des Nations unies préviennent que la demande mondiale d’eau douce pourrait dépasser de 40 % la disponibilité d’ici 2030, en raison des pressions croissantes liées au changement climatique et à l’utilisation industrielle intensive des ressources en eau.